Wednesday, December 30, 2009

Patate

Pas très loin de chez moi, vers Bastille, il y a le disquaire Patate Records, spécialisé dans tout ce qui est reggae, dub, ska etc. Perso c'est pas trop ma tasse de kro mais quand mon petit frère a appris ça, il est devenu comme fou. Parce que lui, c'est purement sa came et il est autant à fond et pointu là dedans (reggae/dub), que je ne le suis en punk rock. Pour lui ce que j'écoute c'est de la musique de boeuf et pour moi ce qu'il écoute c'est de la musique de beuh... Du coup, régulièrement il passe quelques commandes, que je prenne ça quand je redescends sur Montpellier, histoire d'éviter de payer les frais de port. La première fois il y en avait pour pas loin de 150€ de vinyls, alors autant dire que j'ai été reçu comme un prince, un peu comme Richard Gere quand il fait les magasins avec Julia Roberts dans Pretty Woman. Bon, j'exagère un poil, j'ai juste eu droit à un café gratos pendant qu'il préparait la commande mais quand même. Ce qui m'a frappé c'est l'ambiance qui règne dans cette boutique ; vraiment bon esprit. Il y a toujours un peu de monde, des disques partout, de la musique assez forte, jusqu'ici rien de très extraordinaire, mais le patron, Mr Patate, est vraiment sympa, tutoie tout le monde, chambre gentiment et est même plutôt drôle. J'en sors juste à l'instant et à son pote qui cherchait mes disques dans la réserve, semblait galérer et jurait, il lui a lancé "oh! c'est pas parce que t'es laid qu'il faut parler comme une bouche d'égouts". Moi ça me fait rire. En plus j'ai beau n'y aller que 3-4 fois dans l'année, il me reconnaît tout le temps. Bref, tout ça pour dire que j'aime l'ambiance qui s'y dégage, je ne retrouve vraiment pas la même chose à Born Bad, Le Silence de la Rue ou Gibert et même si ça donnerait presque envie d'écouter du reggae (presque hein, faut pas déconner non plus), c'est dommage qu'il ne vende pas des disques de chez No Idea, Fat Wreck, Saddle Creek etc., j'y serais tout le temps fourré.

disque écouté en écrivant ce post : AUGUSTUS PABLO "Rising sun" LP

Monday, December 28, 2009

Soirée parisienne

Une soirée parisienne comme une autre? Pas vraiment, c'était un peu THE place to be la Bellevilloise samedi 12 décembre. Je ne sais même pas pourquoi j'en parle, tout le gratin punk rock l'a déjà fait : Frank Frejnik sur Addictif et Guillaume Gwardeath, Steph Rad Party et Matt Showman sur leurs blogs respectifs. Manquait plus que Mickson tiens, il aurait pu raconter ça sur le blog où il est guest de luxe : crust caviar. Bref, beaucoup s'étaient donnés rdv là, parce que c'était à priori le dernier concert parisien pour GUERILLA POUBELLE avant 2011, que la Bellevilloise était un lieu où à ma connaissance il n'y avait encore jamais eu de concert punkrock (on me souffle dans l'oreille que ce sont eux qui voudraient récupérer le squatt de la Miroiterie pour en faire un parking) et moi j'y venais surtout pour voir DEAD TO ME. STRIKE ANYWHERE ont beau avoir sorti un très bon dernier album, "Iron Front", en live bizarrement ça ne me fait absolument aucun effet. Il était prévu que je sois sur la guest-list, grâce à une copine mais n'étant dernièrement pas en super termes avec elle, j'ai préféré assurer mes arrières (le concert étant quasi complet) et j'ai réussi à choper un peu au dernier moment une invit', deux mêmes. Ceux que je connaissais ayant déjà acheté la leur au préalable, je passe deux trois coups de fil dans l'aprèm et Steph de Rad Party est partant, surtout quand je lui dis qu'il y a Gwardeath (en virée parisienne) de la partie. Il était indiqué 18h ouverture des portes sur le fly et je n'avais vraiment pas envie de rater les premiers, à savoir Dead To Me. Quand j'arrive devant, vers 18h15, il y a environ 150 personnes qui font la queue devant. Arf! Au bout je croise Seb du webzine Punk Fiction, avec des autres du crew et un pack de bières. Comme il m'en propose une je reste un peu à attendre et discuter avec eux. Puis débarquent Steph Rad Party, Olivier Portnoi et sa copine et on croise Frank Frejnik, présent depuis le début d'aprèm (il a interviewé Dead To Me et Strike Anywhere, interviews qui devraient être diffusées sur Goéland TV, tout comme les lives du reste), qui nous dit que si on a des invits, on n'est pas obligé de faire la queue. Ca tombe bien. Du coup on grille tout le monde et on descend dans la salle, Dead To Me venant juste de démarrer leur set. Le bassiste/chanteur, surnommé Chicken, a une coupe de cheveux aussi ridicule que le teesh blanc col en V du guitariste/chanteur mais musicalement ça le fait. J'adore leur premier album "Cuban Ballerina" et leur EP "Little Brother", par contre c'est vrai que le dernier album, "African Elephants", est complètement différent. Il y a un guitariste/chanteur qui est parti, ils sont passés en trio et il faut vraiment aborder l'album comme un nouveau projet plutôt que la suite de Dead To Me, avec beaucoup d'influences punk rock anglais et quelques touches de reggae blanc... Mais sur scène, tout passe au poil. La salle est bien remplie, il y a déjà au moins 400 personnes dont 350 kids, ça bouge devant, pogotte, personne ne doit réellement connaître mais l'ambiance est bonne. Je pense que tu les mets en tête d'affiche dans un rade et il y a au mieux 50-60 personnes. Là pour leur première date parisienne, c'est la fête mais ils ne sont pas dupes, Chicken se fend même d'un petit speech en disant que ça lui fait plaisir de jouer là, avec Guerilla Poubelle, qui a l'air d'être un groupe qui fait bouger les choses, les gens, à Paris, en France... Ca peut paraître un peu lèche bottes comme ça mais ce n'était pas le cas. Le concert est bien cool, je me demandais comment ils allaient faire pour les parties chant du guitariste parti, et bien c'est tout con, c'est l'autre, celui qui ne chantait pas avant qui les assure. Ca rend un peu moins bien que sur cd mais ça le fait. Ils prévoient de repasser au printemps et j'en serais. 30 min de set et c'est fini. Je vais faire un tour du côté du merch et là déception : le dernier Strike Anywhere que je voulais acheter est sold out en vinyl, il ne reste plus que des cds. Dammit! Tant pis! Par contre le EP de Dead To Me format 12" va y passer et puis un teeshirt aussi, tant qu'à faire. Par contre je prendrais ça à la fin, pas envie de me trimballer avec ça pendant tout le concert. Strike Anywhere font leur set et je suis ça de loin, enfin sur le côté. Pas que ça soit mauvais, loin de là mais je n'arrive pas à accrocher, à rentrer dedans. Je crois que c'est à ce moment qu'il y a un gars, un Belge, qui m'a pris pour Olivier Portnoi. Tout ça parce que j'avais un tee-shirt Dead Pop Club... Dans le public j'en ai entendu certains râler des trucs du genre "mais pourquoi c'est Guerilla Poubelle la tête d'affiche? Pour qui ils se prennent?". C'est simple, tu fais le concert sans eux il y a 200 personnes, là il y en a 600 et c'est complet. Till, Ken et Alex de GxP s'installent tranquillement et je suis surpris de ne pas entendre des cris ou autres. Peut être que les kids ont cru que c'était leurs roadies... Finalement ça commence à se réveiller, s'agiter un peu et ils débutent le concert avec "L'équipe Z", puis enchaînent avec tout un tas de titres anciens, très anciens, récents, très récents. Le tout dans la bonne humeur, avec quelques vannes, humiliations qui fusent, au milieu des (trop) nombreux slams. C'est fou ça, au début tout le monde est assez sage et il suffit qu'il y en ait un qui se lance et après c'est le défilé. Et peu importe le jack, le pied de micro, l'essentiel c'est d'être sur scène, d'être vu. M'enfin. Les GxP massacrent un peu le début de mon morceau préféré ("Vivement la guerre", j'adore ce titre) mais se rattrapent sur la suite. 21h30. Fin. Rideau. Lumière. Merch. Direction la sortie. Il faut dire qu'il y a une soirée night club derrière, il faut ranger et nettoyer. Heureusement, tout avait été prévu et il y a un after pas très loin, au Zak Bar, en face du bar La Féline, en bas de l'avenue Ménilmontant. Mais avant, ça ne serait pas une mauvaise idée d'aller manger alors avec quelques potes on trace au Mac Do. Un Savory et un P'tit Wrap plus tard on est devant le Zak Bar, prêt à enchaîner les pintes. Il y a pas mal de monde (les 60-70 personnes majeures du concert doivent être présentes), la musique est forte mais de qualité. Et rapidement il y a un battle d'ipod entre Till de GxP et Steph, créateur de la marque Diabolik. Les blind tests moi c'est mon truc, je reconnais quasiment tout, m'enflamme sur quelques titres, genre Off With Their Heads, Seven Hate, Teenage Bottle Rocket, Sons Of Buddha, Comeback Kid, Burning Heads. Fab de Justin(e) qui était présent prend également part au jeu, envoie du Nofx, du Rancid, du Diego Pallavas. C'est plutôt fun. La population habituelle du bar, principalement de très jeunes skins/punks, est par contre un peu décontenancée par moments. Dehors il y en a même qui s'échauffent avec un des gars de la Guerilla Asso. Manque d'humour, d'intelligence, de recul? Un peu de tout ça d'après ce que j'ai pu voir. Le gars veut se battre quand on lui dit qu'il se cherche une tribu, des amis avec son polo Fred Perry et son béret sur la tête. A l'intérieur c'est par contre toujours autant la fête, il y a même des gars de Strike Anywhere et Dead To Me, qui ont l'air un peu amusés. Surtout quand ils voient tout le monde reprendre du Blink-182 et même "Sk8ter Boy" d'Avril Lavigne! 2h30 du mat' et quelques pintes après le bar ferme et certains veulent encore prolonger et finir au Glazart (mais ils n'ont pas tourné qu'à l'alcool). Sans moi, je rentre à pieds, 30 min de marche dans le froid, qui a pour effet de me faire dessaouler. Bonne soirée!

disques écoutés en écrivant ce post : IRON CHIC "Shitty Rambo EP" mp3 & DEAD TO ME "Cuban Ballerina" LP

Friday, December 25, 2009

I hate X-mas but love Tim Vantol

Ce n'est pas aussi fort que ce que chantent les Sons Of Buddha mais on s'en rapproche pas mal. Je crois par contre que je déteste bien plus le 31/12 que Noël. Mais j'ai la chance d'avoir une famille plutôt cool donc en général ça se passe bien. Et puis ça fait plaisir aux grands parents, qui s'arrachent quand même les cheveux pour essayer de me proposer un truc à manger "dans l'esprit de Noël". Non pépé, je n'aime pas les huîtres, le saumon, les escargots, le magret de canard, le foie-gras (ouais, bof, à toute petite dose), le champagne même avec de la crème de cerise (je peux pas avoir un ricard à la place?)... Bref.
Comme il n'y a pas plus altruiste et sympa que moi, voici comme cadeau (j'ai toujours pas ouvert les miens du reste!) deux vidéos live, filmées chez moi (et montées par Matt, thanx dude), quand on a enregistré une émission avec Tim Vantol. La Circus session # 01, émission (interview + live de 6 morceaux) qui sera diffusée le vendredi 15 janvier si tout va bien, juste avant son tour de France. Ca aurait du/pu être la Circus session # 02, avec Frank Turner invité dans la # 01 mais ça n'a pas pu se faire. C'est une autre histoire, que je vous raconterais plus tard. On n'est en tout cas pas peu fiers d'avoir Tim comme premier hôte de luxe. Allez le voir, c'est un ordre, il le mérite!

Saturday, December 19, 2009

I won't do what you tell me!

Alors ça, c'est la meilleure nouvelle du weekend! Je ne sais pas trop si vous avez suivi l'histoire, moi c'est Matt qui m'a mis au courant jeudi, lorsqu'on a enregistré une émission radio. En Angleterre ils ont ce qu'ils appellent "Christmas number one" et qui détermine le single le plus vendu (format physique, téléchargements) durant la semaine précédent Noël. Normalement celui qui aurait du remporter ça c'est Joe McElderry, inconnu au bataillon par ici et pour cause, c'est le gagnant de X-Factor, leur Star Academy à eux. Sauf que, sauf que, deux petits malins ont eu l'idée de créer un groupe facebook, en encourageant un maximum de gens à acheter/télécharger légalement le morceau "Killing in the name" des RAGE AGAINST THE MACHINE, sorti en 1992! Et internet aidant, ça a tellement fonctionné qu'ils se sont rapidement retrouvés en tête des charts. S'en est suivie toute cette semaine une énorme campagne journalistique par médias interposés entre les pro-Rage et les pro-Joe. Et on sait comme la presse anglaise est capable de s'enflammer pour un oui ou pour un non. Jeudi Zach et les autres chicanos étaient à la BBC pour jouer leur titre phare et avaient promis qu'ils s'auto-censureraient sur le passage de la fin, quand Zach chante "Fuck you, I won't do what you tell me!". Forcément ils n'ont en rien fait et il y a eu un fade out après le troisième "Fuck you", le temps que les anglais comprennent qu'ils s'étaient fait avoir. La présentatrice a ensuite repris la parole en expliquant qu'ils avaient promis qu'ils ne le feraient pas, que ce n'était pas normal, blah blah blah, et a semble-t-il terminé en disant "et achetez le single de Joe"... No comment. Les Rage avaient annoncé que s'ils gagnaient, ils viendraient faire un concert gratuit à Londres et verdict final, ils ont gagné. Ils ont vendu cette semaine 500 000 exemplaires de "Killing in the name", contre "seulement" 450 000 pour l'autre. Cool non? J'ai parcouru quelques blogs où c'était le principal sujet de discussion et revenait souvent le fait que RATM n'est pas le groupe le plus underground qui soit, ils sont sur une major, leur discours engagé est trop simpliste etc. Ouais ouais, ok mais ça n'empêche pas que cette histoire me fait doucement marrer et que je trouve ça plutôt sympa. Après c'est juste anecdotique, dans un mois on aura tout oublié, surtout en Angleterre. Ils auront d'ici là découvert trois nouveaux groupes sauveurs du rock'n'roll mais là tout de suite je vais me remettre ce premier album des Rage Against The Machine...

disque écouté en écrivant ce post : BRAND NEW "Daisy" mp3

Friday, December 18, 2009

London Calling


A la base je devais faire un weekend à Londres avec une copine (je n'y avais pas remis les pieds depuis un voyage scolaire en 4ème) et puis on s'était dit qu'il faudrait concilier ça avec un concert, tant qu'à faire, beaucoup de groupes passant par Londres et pas par Paris. Et puis je reçois un mail newsletter de Wiebke de Fat Wreck Chords annonçant une tournée anglaise de DILLINGER FOUR, avec une date à Londres tombant le jeudi 10/12. Grâce au concours durement obtenu et donc amplement mérité, je suis en weekend le jeudi à 15h donc c'est jouable. Dillinger Four est un groupe un peu particulier au sein du label Fat Wreck, même si perso je n'ai rien à leur reprocher. Ils ont sorti par le passé et sortent toujours des disques qui font partie de ceux que j'écoute le plus. Encore cette année, dans l'émission best of 2009 de "Joining The Circus", il y en aura deux ; Banner Pilot et Teenage Bottle Rocket. Fut même un temps où je recevais toutes les sorties en cd, avec simplement le code barre poinçonné (The Loved Ones, NOFX, The Lawrence Arms, The Sainte Catherines etc., ces deux derniers je les ai par la suite rachetés en vinyls tellement je les aimais [tu comprends mieux Pesu ;)]), puis j'ai reçu les albums dans des pochettes cartonnées promo, puis des lettres avec les feuilles promo et une download card et pour finir des simples mails avec liens de téléchargement. C'est la crise on vous dit... Bref, on se motive pour aller voir D4, d'autant que je vois qu'ils jouent avec The ARTERIES, auteurs d'un des disques que j'ai le plus écouté cette année et qui n'ont pu assurer leur concert à Paris début septembre, leur chanteur étant aphone. J'ai déjà raconté cette déception. On se motive donc et on n'est pas les seuls, Till de GxP et Frank Frejnik sont également bien tentés par l'aventure. Du coup ce sont même eux qui gèrent tout ; Eurostar, hébergement, places de concert. J'ai un petit coup de stress quand je me rend compte que ça tombe pendant la période des conseils de classe. Si c'était pour celui de la classe dont je suis professeur principal je l'aurais eu dans l'os, je me voyais mal dans le bureau de la principale "je ne pourrais assurer le conseil, je suis à Londres au concert de Dillinger Four"... hum hum... Ca tombe finalement pendant celui d'une classe de 6ème. Désolé les petits, je serais là au deuxième trimestre, promis.

Départ 16h de la gare du Nord. Trajet tranquille, il faisait déjà nuit dehors, je n'ai même pas vu qu'on avait traversé le tunnel sous la Manche. On trouve l'hôtel facilement, c'est à 15min à pieds. Pour traverser les rues au niveau des feux, il y a des inscriptions au sol avec le côté où il faut regarder ("look right", "look left"). Ca parait chelou au début mais c'est vrai qu'avec leur conduite à gauche, ça fausse pas mal les repères. On se fera d'ailleurs klaxonner quelques fois, notamment par des bus ; les grands rouges, sur deux étages. Ceux là valait mieux pas les prendre en pleine face. On pose les affaires dans la chambre (riquiqui avec deux fois deux lits superposés) et on trace direction Camden, où se trouve l'Underworld, la salle de ce soir. C'est con, à l'hôtel, le Generator, il semble y avoir une fête de prévue pour le soir, plein de jeunes en costumes s'affairent à droite et à gauche, c'est un peu le branle bas de combat. 20 minutes de marche sous un froid sec et on arrive devant la salle. Il est encore un peu tôt pour le concert mais pas pour la tournée de Stéphanie au The World's End, nom du pub au dessus de la salle, qui est d'ailleurs bien rempli et très bigarré. Il y a vraiment une culture pub afterwork ici, qu'on n'a pas nous en France. Ici se mélange sans aucun problème les punks ou autres venus pour le concert, ceux qui sortent juste du boulot et viennent boire un coup, des jeunes, des moins jeunes, des vieux, des gens en teesh Anti Flag, Latterman (comme j'aurais voulu lui voler!) et d'autres en costards... Qui plus est, le demi qui est un vrai ici (50cl) est à 3£, c'est à dire moins de 3€50, et toute la soirée. Pas besoin d'happy hours là bas pour rameuter du client! On sirote notre bière tout en faisant ces réflexions d'ordre anthropo-ethno-sociologiques puis c'est l'heure de descendre assister au concert.
La salle est un peu du type de la Maroquinerie mais légèrement de traviole. On y rentre environ 300 personnes (c'est complet, euh pardon, sold out!), il y a une petite scène, un étage et la fosse. Ca parait pas mal du tout. Quatre groupes sont à l'affiche ce soir et les premiers à démarrer sont ZATOPEKS, des locaux, distillant un mix de pop/punk et de punk rock mélo. Ils sont cinq sur scène, c'est sympa, beaucoup de bonne humeur mais ça ne m'emballe pas plus que ça alors j'en profite pour faire la queue au bar et payer ma tournée.
Par contre The ARTERIES qui suivent, eux je ne veux pas en manquer une miette, du coup je me rapproche même bien devant. Et je ne suis absolument pas déçu! Ca joue à 200 à l'heure comme sur disque, hyper carré, pas une note des solos ou arpèges ne manque à l'appel. Ils sont eux aussi à domicile avec un petit parterre de fans qui reprennent allègrement les morceaux. Ils font la moitié de leur excellent disque "Blood, sweat & beers" plus d'autres que je ne connais pas, sûrement sur certains des splits 45t qu'ils ont sortis dernièrement. Super set en tout cas, Till est de mon avis, aussi fan que moi.
HARD SKIN qui arrivent après, je n'en ai pas vraiment déjà entendu parler. Frank est lui venu presque uniquement pour eux, pour voir un peu ce que ça donne dans leur fief. D'après ce qu'il nous dit, c'est de la oï mais avec des textes à prendre au quinzième degré et on en arrive à cette conclusion, Hard Skin ce sont les Ultra Vomit de la oï. Dans le public, beaucoup sont venus pour eux car le temps de reprendre une tournée (celle de Frank), la salle s'est considérablement remplie. Trois gars débarquent sur scène dont un bassiste/chanteur énorme, Fat Bob, l'équivalent de trois Fat Mike, bonnet rose sur la tête. Et c'est parti pour une quarantaine de minutes d'hymnes punk/oï, super simples. Sans connaître tu peux facilement deviner et chanter les refrains mais les anglais les connaissent par coeur et les titres sont littéralement scandés par une bonne moitié de la salle. C'est assez particulier, plaisant même, surtout si l'on y ajoute les nombreuses interventions plutôt drôles de Fat Bob entre les morceaux.
C'est pas tout ça mais moi je suis quand même venu principalement pour les gars de Minneapolis, aussi talentueux que branleurs. Le dernier album, l'excellent Civil War, est sorti en 2008 et le précédent, le tout aussi bon Situationist Comedy, datait de 2002. Et si leurs albums se font rares, que dire de leurs concerts. Là ce n'était même pas une tournée européenne snobant la France comme il est coutume de faire. Non, c'était juste une tournée anglaise, puis ils rentraient chez eux. Hors de question de rater ça du coup, c'est pour ça qu'on était là. Avec Till on se replace bien devant et les quatre se pointent sur scène. Quelques grandes rasades de whisky et ils attaquent avec "A jingle for the product". Au bout des quinze premières secondes tout le monde chante dans la fosse et ça c'est cool. Pas vraiment le truc qu'on voit en France, surtout dans ce genre de concerts. La barrière de la langue y est pour beaucoup c'est clair mais c'est carrément jouissif et donne envie de s'époumoner, comme tout le monde et non taper du pied, les mains dans les poches comme à Paris. Ensuite ils enchaînent les tubes ("Noble stabbings", "Gainesville", respect!, "Doublewhiskeycokenoice", "Mosh for jesus") et les blagues, conneries entre les titres et eux aussi sont drôles, surtout le bassiste avec son "HOW MUCH ART CAN YOU TAKE" tatoué en grand sur le torse. "London, if someone slim talks to you and says he's from the USA, he's not! We, Americans, are fat people!" etc. Bref, D4 sur scène c'était terrible, ce concert à Londres c'était terrible! J'en aurais bien redemandé plus mais c'était déjà suffisamment intense comme ça. Petit passage au merch, normal, et je repars avec Situationist Comedy en LP. Je voulais également un teesh mais il y avait un modèle pas terrible et l'autre n'était dispo qu'en XL. Ils m'ont pris pour un américain ou quoi?!
On se boit une dernière bière, se fait la fermeture du bar puis le roi du falafel, pas mauvais mais beaucoup trop de sauce piquante sur la fin du sandwich et on rentre à l'hôtel. Stéphanie fatiguée monte se coucher mais nous on veut boire un dernier verre et mais c'est quoi là bas au fond? On dirait que c'est la teuf dans le bar de l'hôtel. Yep, soirée karaoke & blind date. Banco. On s'accoude au bar et commande un truc mais moins lourd que la bière. Ca commence à faire beaucoup trop de litres. J'opte pour une vodka/poire pétillante, en bouteille. Ca se laisse bien boire. Pendant ce temps au karaoke on a droit à "I'm so excited" des Pointed Sisters, chanté de manière un peu trop aigüe. Frank se rend alors compte qu'en payant l'hôtel on lui a filé des coupons une boisson achetée, une offerte. Ca ne marche pas avec tout mais c'est bon pour les pintes de cidre. Bim, on va tourner à ça toute la soirée en en regardant (et écoutant malheureusement), certains se faire ridiculiser sur "Waiting in vain" de Bob Marley et palme d'or pour le costaud qui a chanté "Livin' on a prayer" de Bon Jovi. Autour de nous les gens, guère plus de 25 ans sont bien éméchés. Je me fais même brancher par une grande qui me demande si je ne viens pas d'Espagne. Je dois parler anglais comme une vache espagnole... Et puis ne pouvant plus rien boire de plus, on décide d'aller se coucher. Il doit être 3h30.
Le lendemain c'est tourisme dans Carnaby Street, il y a des modèles de Vans et Converses assez fous, Soho mais ce n'est apparemment pas la bonne heure, il est beaucoup trop tôt. On y met le prix, pour éviter les bouibouis et on mange un bon fish & chips (& mushy peas). On va voir Big Ben, Westminster Abbey, la Tamise. On voulait faire la grande roue, London Eye, mais c'est quand même un peu cher pour ce que c'est, 25£ il me semble et surtout il y a un truc qui me dégoûte. Tu peux payer plus cher, 37£ et avoir la même chose, ta place dans un grande roue pour admirer Londres mais comme tu es riche et allonge la monnaie, tu évites la queue et passe devant tout le monde. Alors là je dis bravo! Sans moi. On continue de déambuler, se pose pour boire un thé. Il est encore tôt pour la bière et les 3L de la veille me restent encore sur l'estomac. Puis on remonte en métro (4£ le ticket, ouch!) sur Camden pour aller au disquaire All Ages qui a cette fois ouvert. Pas mal de choix mais rien d'extraordinaire si tu as l'habitude de commander via internet sur No Idea ou Fat Wreck. Ca fait quand même plaisir de voir les vinyls dans des bacs et de fouiner un peu. J'hésite sur plusieurs LP ; le dernier Latterman, le dernier Descendents, Bark like a dog de Screeching Weasel, Anchor Arms, le dernier Strike Anywhere mais je l'achèterais le lendemain au concert à Paris et puis finalement je ne prends rien. Un petit tour du côté de chez Mark & Spencers histoire de repartir avec quelques denrées typiques (chips au vinaigre, marmelade pamplemousse rose), une dernière pinte dans un pub et c'est l'heure de rentrer. Enfin. C'était cool mais je commençais à bien fatiguer. D'ailleurs à peine installé dans l'Eurostar que je m'endors aussi sec. Chouette virée en tout cas, à refaire!

disques écoutés en écrivant ce post : TUBELORD "Our first american friends" mp3 & VA "Noise pollution compilation #1" mp3

Wednesday, December 16, 2009

Never apologise never explain

Loin de moi l'idée de ne pas alimenter ce blog. Je devrais prochainement (avant la fin de la semaine) raconter le petit trip Londonien qu'on s'est fait à quatre (Stéphanie, Till GxP, Frank Frejnik et wam) pour aller voir DILLINGER FOUR + HARD SKIN + The ARTERIES + ZATOPEKS, boire des vrais demi (50cl) et manger des fish & chips. Frank a d'ailleurs fait un report du concert sur Addi(c)tif. En parlant de ce magnifique webzine, je viens de lui envoyer deux live reports que j'avais en retard : THERAPY? au Nouveau Casino le 04/12 et The APERS + LOS DI MAGGIOS + COPY OF A COPY + FIRST PART au Pixi le 28/11. Je ne vais pas les remettre là, vous irez les lire là bas et en profiterez pour vous attarder un peu sur le site. Y a de la bonne came. A boire et à manger parce que c'est relativement généraliste mais il y aura forcément des trucs qui vous branchent. J'ai pas encore rattrapé mon retard mais j'y travaille. A suivre quelques chroniques ; Microfilm, Copy Of A Copy, Tim Vantol (et ouais, encore lui), Dani Llamas, The Apers et Vergogne.

Sinon j'ai rédigé la newsletter # 5 relative à mes diverses activités, si tu ne l'as pas reçue par mail c'est bizarre mais dans tous les cas elle est dans le blog de la page myspace de Joining The Circus : www.myspace.com.joiningtheradio

Je voulais me coucher pas trop tard ce soir et bouquiner "Mon chien stupide" de John Fante que m'a prêté une collègue d'anglais mais je viens de voir qu'il y a un nouvel épisode du podcast Now It's Dark de Nasty Samy et Cu! et bien évidemment je l'écoute en ce moment et il est déjà 1h35...

écouté en écrivant ce post : Now It's Dark Podcast # 12

Sunday, December 13, 2009

Nothing is what it seems


Mercredi je revoyais pour la troisième fois depuis septembre Tim Vantol, le Chuck Ragan Néerlandais... "Dutch Ragan" quoi! J'ai mis des guillemets car ce surnom est copydroité par Fabien Rivenet, bassiste de For A Second et Mon Autre Groupe. C'est ce même Fabien qui avait organisé le premier concert de Tim fin septembre. Je n'en avais jamais entendu parler à l'époque mais j'étais allé écouter les titres sur myspace et j'avais trouvé ça plutôt pas mal. Et en concert ça déchirait tout! De la très bonne folk/punk, plus punk que folk, à la Chuck Ragan (premier album), Against Me! et Frank Turner. Les cadors du style mais le jeune s'en sortait vraiment bien! Et puis il repassait il y a 15 jours et on avait convenu qu'avant de rejouer mercredi soir à la Cantine de Belleville, il viendrait enregistrer une interview/session acoustique chez moi, pour la radio.
Je passe l'après midi en galante compagnie alors je n'ai pas le temps de trop bosser sur des questions. Je ne prépare quasiment jamais rien quand j'ai des invités, j'improvise à chaque fois et bien sûr après je me dis, mince j'ai pas parlé de ça, ni de ça, etc. sauf que d'habitude c'est avec des groupes français donc c'est facile de rebondir et puis généralement tous ceux que j'ai invités avaient la tchatche facile (surtout après quelques ricards ou bières). Là c'est différent, il va falloir mener l'interview en anglais. Autant je le comprends bien (ça fait plus de dix ans que je ne regarde les films, séries qu'en VO, autant que possible), autant je le parle plutôt mal mais vous êtes au courant si vous écoutez Joining The Circus régulièrement. Bref. Finalement il a du retard (saleté de périph) alors avec Matt et Yoshi, qui ont répondu présent, on attend en buvant du ricard (c'est un peu le sponsor de l'émission) et/ou du cidre. Il arrive vers 20h au lieu des 18h prévues, on se fait ça tranquillou et ça se passe bien. Il est lui aussi bien bavard et passionné, très simple... un bon gars quoi! Je pose mes questions moitié en français et anglais et parfois uniquement en anglais, ça va être compliqué à monter tout ça mais on va s'en sortir. On discute pendant bien 35 mins et puis il interprète 6-7 titres en live, extraits de son premier album Road sweet road ainsi qu'une reprise du dernier album de Chuck Ragan, le morceau "Done and done" (qu'il estime avoir foiré donc ne souhaite pas le voir figurer dans l'émission finale... dommage car nous on ne l'a pas trouvé raté). Il nous explique qu'il aime énormément Gold country, qui tourne en boucle dans son van. D'ailleurs on se chambre un peu mutuellement à propos de cet album... 21h15, il est temps de tracer direction la Cantine de Belleville. Yoshi rentre chez lui et avec Matt on embarque dans le van.


Il y a assez peu de monde quand on descend dans la cave et c'est ambiance hippie ; les gens sont assis, il y a des bougies et deux jeunes filles sur scène, LILT, une au chant et l'autre avec une mini guitare. Comme on a super faim et que ça nous branche pas plus que ça, on remonte avec Matt et on se fait une crêpe salée à côté (jambon, oeuf, fromage, champignons pour moi et la même sans jambon pour lui, monsieur ne mange plus d'animaux morts). Pas mauvais et ça cale bien. On retourne à la Cantine et FLOW est en train de jouer. D'après Mickson c'est le "Fred Fresh" Lillois. Je n'irais pas jusque là, ce n'est pas aussi mauvais mais on reste quand même en haut, à boire une bière et discuter avec d'autres qui comme nous attendent le set de Tim Vantol. Ca arrive enfin. Il est quand même pas loin de 23h et quand on descend les marches, on l'entend jouer du Frank Turner "Long live the queen" (vivement son concert vendredi!). Ca commence fort et ça ne va pas mollir durant les 35-40 mins de son set. Superbe prestation, toute en émotion, sincérité, passion. Il y a peu de monde (une petite trentaine de personnes) mais une très bonne ambiance dans la salle. Pas mal d'interactions avec nous, il plaisante, remercie des gens. Pendant les chansons tout le monde chante (Flow à ma droite un peu trop vigoureusement), tape des mains, notamment sur "Nothing" (un de mes morceaux préférés), qu'il nous fait chanter, hurler même, a cappella. Il refait la reprise de Chuck Ragan en disant qu'on est des blaireaux de trouver qu'il y a trop d'arrangements etc. et puis termine le concert par une reprise d'Against Me!, qu'il voulait éviter car "so cliché" mais il ne se fait pas prier non plus et entame "Sink, Florida, sink". "You're gonna fuck it up! Wooooh woh oh oh oh oooh, woh oh oh oh oooh!" Et c'est malheureusement déjà fini. Je l'ai vu trois fois pour l'instant et les trois fois c'était terrible. Il doit faire un tour de France en janvier février, avec Greg Laraignée (guitariste du groupe punk mélo Suisse Hateful Monday), il passera sûrement pas très loin de chez vous. Franchement allez-y, écoutez, parlez lui, vous ne le regretterez pas. Il y avait même une fan de metal et des groupes genre Nightwish, Within Temptation, qui était là et qui est reparti avec son vinyl. Les cds ne sont pas encore prêts, il faut dire qu'il a fait faire ça par une entreprise française. Bref allez-y, faites lui un bisou de ma part (je serais à la date parisienne du 24/01/2010), il le mérite, vraiment!

disques écoutés en écrivant ce post : DEAD TO ME "Little brother" LP & DEAD TO ME "Cuban ballerina" LP

Saturday, December 05, 2009

everyday routine

Oui, je sais, ce blog est un peu laissé à l'abandon depuis une semaine. Ce n'est pas la première fois que ça arrive mais c'est vrai que j'avais trouvé un rythme pas mauvais dernièrement, en racontant principalement les concerts auxquels j'assiste. Est-ce que pour autant je n'ai rien vu depuis Hot Water Music en Allemagne? Non.
Samedi dernier (28/11) j'étais au Pixi pour The Apers + Los Di Maggios + Copy Of A Copy + First Part. Concert sympa, je dois en faire la review (parmi plein d'autres trucs) pour le webzine Addictif. A suivre, vous lirez ça là-bas.
Le dimanche soir (29/11), au terme d'un weekend très crapuleux (comme une sieste sauf que là ça dure tout le weekend, ce qui explique également en partie mon absence de posts sur ce blog), je revoyais le hollandais Tim Vantol pour un chouette set folk/punk. Enfin les 5 derniers morceaux... Il doit d'ailleurs venir enregistrer une interview/live chez moi mercredi prochain, pour la radio et on risque de co-organiser son prochain concert à Paris (le 24/01/2010) avec la One Again Asso.
Ensuite il y a eu mercredi soir, toujours dans un registre acoustique, folk mais sans le côté punk malheureusement, Dani Llamas (du groupe espagnol Gas Drummers) au Pop In. Il devait y avoir également The Unfinished Sympathy, je venais principalement pour eux du reste, mais le batteur a eu des soucis de santé dans sa famille donc ils n'étaient pas là. F*ck. C'était particulier l'ambiance au Pop In. Perso je ne suis pas fan. C'est le genre de bar indie/pop/rock, légèrement branchouille parce que c'est genre d'écouter du rock'n'roll, un peu comme le 8 à Montpellier. Avec au mur des cadres de groupes, anglais pour la plupart, qui ont été en couv' du NME puis complètement oubliés 6 mois après. Klaxons par exemple. Les autres je ne m'en rappelle déjà plus. Les gens n'étaient absolument pas là pour Dani, j'irais presque jusqu'à dire qu'ils n'en avaient rien à faire. Peu ont fait l'effort de descendre dans la cave écouter le concert. Par contre pour celui qui voulait brancher de l'étudiante, erasmus qui plus est, là il y avait largement moyen. Pour ma part et bien j'ai laissé ma part très généreusement.
Enfin la semaine concert s'est terminée hier au Nouveau Casino avec les vieux mais non moins excellents Therapy? Je dois là aussi en faire un report pour Addictif donc j'en reparle plus longuement très prochainement. Enfin je vais essayer. Et il y a bien Nine Eleven + M Sixteen + ..., du très bon punk/hardcore, demain au Pixi mais je n'irai vraisemblablement pas.

disque écouté en écrivant ce post : TIM VANTOL "Road sweet road" LP

Monday, November 30, 2009

Live your heart and never follow


"Allo, tu sais pourquoi je t'appelle?" - "Yep, c'est pour aller voir Hot Water Music en Allemagne. C'est un jeudi, c'est bon, j'en suis!"
Voilà comment tout a démarré début septembre. Puis après quelques mails, coups de fils, transactions financières, on est huit costaud(es) à décoller de la Place d'Italie en ce jeudi 26 novembre à 14h30 dans le van des GxP. J'ai bien fait de pas faire de folies la veille (ce n'est pas le cas de tout le monde dans le van, quatre se sont couchés bien imbibé(e)s sur les coups de 4-5h du mat'), vu que c'est moi qui vais conduire tout le trajet aller. Paris-Saarbrücken, 400 kms et environ 4h30 au son de l'ipod de Till en mode "chou-fleur". Mieux, il a une fonction "playlist genius" qui sélectionne des titres du même genre musical que celui que tu écoutes et c'est fou comment cela fonctionne! Genre on a fait ça en écoutant un Rancid et il te concocte une playlist à base de Lars Frederiksen, Operation Ivy, Sonic Boom 6, The Flatliners etc. On essaie ensuite avec Hot Water Music et il nous sort Dear Landlord, Dillinger Four, Dead To Me, Off With Their Heads, The Saintes Catherines. Wunderbach! Bah oui, il faut se mettre dans l'ambiance. Ca nous occupe bien pendant le trajet en tout cas. On arrive et trouve la salle sans encombres et avec ma barraca on se gare dans un petit parking gratuit juste à côté. La klasse! Quand on pénètre dans le Garage, une première partie locale a déjà commencé mais ça a vraiment pas l'air terrible alors on trace au bar. Ein bier bitte. 3€50!?! Les enc*lés, c'est comme à Paris! Mais pourquoi on me file un jeton? Ah, ok, il y a une caution d'un euro... Il semble y avoir une distro (Green Hell) et on me déconseille d'y aller. Arghhh, mais qu'est ce que c'est que tous ces disques! Six bacs de cds, huit de vinyls, je commence à fouiner les bacs à LP et arrête immédiatement. Je vais me faire du mal, il y a quasi tous les Descendents, Hüsker Dü, Screeching Weasel etc. Et en Samiam? Tous sauf Clumsy, You're freaking me out et Astray. Ouf, mon porte monnaie a eu chaud. Je regarde quand même le bac à solde et repartirai à la fin avec le premier album de Solea (le meilleur) en vinyl pour 5€. Je m'en sors bien. C'est pas tout ça mais les STRIKE ANYWHERE viennent de commencer. Je n'ai jamais été un grand fan du groupe aussi bien sur disque qu'en live (et je les ai déjà vus 2-3 fois) mais j'ai téléchargé récemment leur dernier album "Iron Front" et je le trouve vachement bien! Moins rapide, plus mélodique que les précédents, avec des morceaux ultra efficaces, aux refrains que tu as envie de crier à gorge déployée et poing levé... Il n'y a pas à dire, ils savent tenir une scène. Le batteur est assez démonstratif et frappe comme un sourd sur sa batterie, les deux gratteux et le bassiste assurent leur job et le petit chanteur (toujours en short et en dreadlock) se démène tant qu'il peut ; arpente la scène en long et en large, saute partout, se rapproche des barrières pour booster encore plus ceux qui sont tout devant. C'est cool mais ça ne me transcende pas. Je reconnais bien des morceaux et esquisse quelques mouvements du pied mais ça s'arrête là. Ils sont en tout cas bien contents d'être ici, d'ouvrir pour HWM et la demi heure de set passe toute seule. C'est la fin, direction le bar. Entre temps on a retrouvé d'autres français, dont les Flying Donuts au grand complet plus quelques gaziers de Nancy, Braddy et Schenke de feu l'émission de radio Dynamite! et des potes à eux. Une première bière, blah blah blah, on va pour en prendre une autre mais du son arrive de la salle. La bière fraîche ne peut nullement rivaliser avec la musique de l'eau chaude! C'est donc avec Remedy qu'ils attaquent les hostilités. Chuck Ragan (guitare/chant/barbe) est à gauche, Chris Wollard (guitare/chant/casquette) à droite, Jason Black (basse/casquette) au centre et George Rebelo (batterie) derrière. Allez Luya! On y est! Est ce que ça va être aussi bien que l'année dernière au Gorezrock où c'était juste ENORME? A suivre. Deuxième morceau, A flight and a crash et là ça commence bien à monter niveau émotion. C'est encore un peu "timide" mais Chuck est bien présent, cisaille sa guitare, crie et postillonne (j'aimerais pas être à la place de ses cordes de gratte ou du micro). S'ensuit Rooftops et même si j'aime bien cette chanson, ce n'est pas celle que je préfère et la tension retombe. Et c'est un peu ce qui va se passer pendant tout le concert. De très bons morceaux vont être entachés par d'autres un peu plus mous. Wayfarer, Paper thin, cool... No division, yeah!! All heads down, bof bof. Alors là franchement, ils auraient pu se passer de jouer des titres extraits de leur très moyen dernier album en date (2004), sur Epitaph. Comment s'appelle t-il déjà? [pause pour aller regarder ma discothèque] Ah oui, "The new what next". Ca repart de plus belle avec Swinger et surtout Free radio Gainesville, pour retomber aussi sec avec Giver, qui est peut être un de titres les moins mauvais de "The new what next" mais ils ont tellement d'autres morceaux excellents. Qui donc a pondu cette setlist bancale? On a beau être content d'être présent, tout comme eux du reste, ce n'est pas l'extase attendue. Il manque quelque chose sur scène également. Déjà un son un peu plus massif, notamment la guitare de Chuck Ragan. On veut en prendre plein les cages à miel! Et puis il n'y a pas assez de connivence entre les musiciens. Ils se sourient mais donnent l'impression de jouer chacun de leur côté. Chuck et Chris se partagent les parties chant et quand l'un chante, l'autre est plus en retrait et personne ne vient empiéter dans le périmètre (territoire?) de l'autre. Il n'y a pas trop de folies, c'est dommage, quand on connait le talent, potentiel des deux guitaristes. Chris donne limite dans le genre autiste, s'exprime très peu, il n'y a guère que Chuck qui parle, remercie les gens d'être venus et introduit les morceaux. Hot Water Music tient aussi sa force de sa section rythmique imparable. C'est valable sur disque et l'est tout autant sur scène. Jason Black envoie ses lignes de basse, relativement complexes, au doigt, tandis que George Rebello, juché sur son tabouret, est imperturbable et joue quasiment immobile, très sobre, en ne bougeant uniquement les coudes et les poignets, sans perdre une once d'efficacité. Choked and separated (j'adore ce morceau!), Manual, Alachua ("words of war, don't mean shit, if the war is for nothing"). Encore une fois, l'intensité dégagée et obtenue avec ce morceau est plombée par le morceau qui suit, Old rules (sympa mais sans plus) et reprend avec Turnstile mais c'est déjà fini. Forcément on réclame un rappel, leurs passages se font suffisament rares pour qu'on en profite au maximum. C'est parti pour trois derniers titres, At the end of a gun, Jack of all trades et It's hard to know. "Live your heart and never follow", refrain de ce dernier morceau résonne encore dans la salle quand les lumières se rallument. Bilan un peu mitigé donc, notamment à cause du setlist pas forcément judicieuse (ils auraient pu jouer God deciding quand même et/ou The bitter end ou une autre de "Never ender") et d'un léger manque de complicité entre les Floridiens. Peut être est-ce aussi parce qu'on attendait beaucoup (trop?) d'eux car une chose est sûre, malgré tout ça s'il faut repartir demain, se refaire 800 kms aller retour pour les revoir, je les fais sans problèmes. Un petit passage au merch' pour récupérér un teesh Hot Water et le LP de Solea, je prendrais sûrement celui de Strike Anywhere quand ils joueront à Paris samedi 12/12 avec Dead To Me et Guerilla Poubelle et on trace la route, en faisant une pause au Burger King. Le retour est encore plus calme que l'aller, ça pionce sévère autour de moi. Je conduis non stop et m'arrête une heure avant Paris pour laisser le volant, un peu fatigué quand même. Arrivé à l'appart, 6h. Heureusement c'est vendredi, c'est sabbat, je ne bosse pas.

disques écoutés en écrivant ce post : SOLEA "Solea" lp & ... The TRAIL OF DEAD " Worlds appart" cd

Saturday, November 28, 2009

Emo glam survivors


Mercredi soir c'est mine de rien un mini plateau emo glam qui se déroule au Nouveau Casino. L'emo glam connection quesako? C'était un truc monté par quelques groupes de punkrock français qui s'entendaient très bien et avaient l'habitude de se croiser au tout début des années 2000 (Second Rate, Dead Pop Club, Flying Donuts, Homeboys, Uncommonmenfrommars...). C'était aussi l'époque où les mauvais groupes de néo metal (un pléonasme aurait dit ma prof de français) montaient des teams (Nowhere et d'autres saloperies). L'emo glam en était la réponse alternative, indé, punkrock et surtout pour le fun. Il en avait résulté trois compils cd avec que des inédits (bien sûr j'ai les trois) et des concerts/mini festivals. Au fur et à mesure des années, certains groupes ont splitté, d'autres ont rejoint l'aventure (The Pookies, Sexypop). Et qui retrouve-t-on d'encore vivant 7-8 ans plus tard ; les groupes à l'affiche ce soir. Le concert se déroule un mercredi, la place n'est pas donnée (18€) et il n'y a pas réellement de tête d'affiche à mon humble avis. Du coup, même si les Unco jouissent d'une certaine popularité, leur public est un peu plus jeune et je pense qu'il n'y aura pas grand monde. Autant dire que j'ai eu tout faux! C'est blindé, d'ailleurs on apprendra au cours de la soirée que le concert est complet. Wahou! J'hallucine de voir autant de monde (moyenne d'âge 25 ans voire plus) à un concert punkrock de groupes français et à ce prix là! Ils sont où ces gens quand on organise (moi ou d'autres) des concerts avec des plateaux pas vraiment plus dégueux, dans des rades parisiens pour 5€? Il y a des choses que je ne comprendrais jamais...
J'avais entendu que c'était les FLYING DONUTS (heavy rock/punk d'Epinal) qui jouaient en premier et tôt qui plus est (19h30) donc je ne me fais pas avoir et arrive pour une fois bien à l'heure à la salle. J'ai été un petit peu déçu par leur dernier album "Until the morning comes"(il faut dire que pour faire mieux que "Renewed attack", à moins de confier cette mission à l'agence tous risques (A-team en vo), je ne vois pas comment c'était possible), mais sur scène c'est toujours un rouleau compresseur. A mon grand regret ils ne font quasiment que des nouveaux morceaux, à part "Reach one goal" (quelle chanson!!) et deux tirées du split avec The Joystix mais les nouvelles passent plutôt bien l'épreuve du live ("Dynamite", "Not mine anymore", "Stuck"...). Tout est toujours hyper millimétré, ça trace tout droit et tu en prends plein les oreilles. Encore que j'ai trouvé le son un poil faiblard. On est dans une "grande" salle, ils doivent avoir un limiteur de décibels. M'enfin, ça faisait plaisir de les revoir.
Suivent ensuite les locaux de DEAD POP CLUB (power emo/pop/punk de Paris) qui eux aussi ne vont jouer quasiment que des nouveaux titres, extraits de leur album "Home rage" qui sortira en février/mars. Ils démarrent avec "Photograph", présent sur la compil' Emo Glam Connection 666, la troisième, sortie pour le festoch du même nom le 06/06/2006. Tu piges le délire? Un petit malin (Frank Frejnik pour ne pas le citer... ah bah si, mince, je l'ai dit) avait même poussé le vice jusqu'à sortir pour l'occasion un album type Panini. Pas les sandwichs mais le truc qu'on avait étant gamins, sur le championnat de foot ou sur des dessins animés, avec des vignettes qu'on achetait au bureau de tabac quelques francs et dont on échangeait les doubles à la récré. Bref il y avait eu un album Emo glam, avec des vignettes des différents groupes (portraits, logos, photos de live) et j'avais réussi à en acheter un exemplaire sauf que je l'ai perdu le soir même. La looz'! Que des nouveaux morceaux donc pour Dead Pop, à part un petit "What are we getting of this?" des familles et ces titres laissent augurer un très bon album. En fait c'est sûr, vu que je suis vip j'ai eu l'occasion de l'écouter et il est bien cool. Du pur Dead Pop Club à savoir un mix entre Weezer, les Foo Fighters, Samiam et Girls Against Boys. J'aime beaucoup ce groupe. En concert c'est sympa, même s'ils ne sont pas hyper démonstratifs, à part Olivier Portnoi le guitariste/chanteur qui se bouge pas mal, les autres sont plutôt statiques mais ça transpire la sincérité, l'humilité.
A la base j'étais surtout venu pour ces deux groupes, UNCOMMONMENFROMMARS j'aime moins ; trop punkrock mélo calibré, formaté, polissé. Je ne pensais pas rester trop longtemps car j'avais des bulletins de troisième à faire (appréciations à remplir) mais comme j'ai payé ma place (pas réussi à choper une invit'... enfin j'ai juste essayé au niveau de la Férarock, à laquelle appartient l'Eko des Garrigues, car j'avais vu le logo sur l'affiche du concert mais aucune réponse, même négative, les enf*irés et je n'aime pas trop quémander auprès des groupes qui doivent être sollicités moultes fois), je me cale au fond et suis le set de ces hommes pas communs venus de Mars. Et puis je suis bluffé. Ca joue quand même carrément bien, ça bouge tout le temps, dans tous les sens, ils interagissent bien avec le public, posent pas mal ; montent et descendent leurs basse et guitares en même temps, comme dans les clips sur MTV mais c'est fun et j'aime ça. Autant je n'écoute pas trop sur disque mais sur scène ça le fait. Eux aussi ont un nouvel album à défendre (sorti sur Kicking Records, comme les Flying Donuts) et jouent plein de nouveaux morceaux, plus quelques vieux titres pour les fans de la première heure, "Security", "Noise pollution"... Un interlude un peu long à base de reprise de "Rapper's delight" des Sugarhill Gang, le temps qu'Ed (guitare/chant) trouve et tente de mettre en place, en vain, son capodastre et il commence à se faire tard. 22h30 passées, je suis surpris que les gars du Nouveau Casino n'aient pas encore demandé aux frangins de s'arrêter car ici ça ne rigole pas, il y a toujours une soirée club derrière et entre il faut dégager tout le monde, groupes, matos et merch' compris. C'est finalement l'heure du rappel avec un très bon "You can be evil". Finalement je serais resté jusqu'à la dernière note, preuve s'il en faut que les derniers survivants de l'emo glam ne se débrouillent pas trop mal et ont encore quelques restes et de beaux jours devant eux. C'est tout le mal que je leur souhaite. Par contre pas d'after, j'ai mes bulletins, cours le lendemain matin et surtout un aller retour en Allemagne pour aller voir Hot Water Music. En plus j'en connais certains qui enchainent les demis (4€, coupé à l'eau, dégueulasse!) et qui ont l'air bien parti. Ca sent le traquenard... sans moi.

disque écouté en écrivant ce post : SONS OF BUDDHA "Buddha hates us all" LP

Monday, November 23, 2009

Video killed the radio star

Une fois n'est pas coutume, samedi soir je glandais sur internet. J'avais été bien occupé avant, notamment par une virée à la Fnac que mon porte monnaie aurait peut être bien aimé éviter. La veille j'étais à une soirée et j'ai un pote qui m'avait dit qu'il y avait des coffrets dvds pas chers dans ce grand supermarché de la culture. Malheureusement il n'avait pas tort. C'est sûr, j'aurais pu repartir les mains vides ou avec juste un ou deux trucs mais j'ai craqué. Il faut dire que j'ai une âme de collectionneur. Les mp3 c'est sympa et pratique pour le métro ou les rares fois où je vais courir mais ça n'a rien de comparable avec un cd ou un vinyl. Pour les films c'est pareil, les divx, ok mais je préfère de loin avoir le dvd, mater les bonus etc. Du coup, là avec des coffrets 2-3 dvds à 10€, j'ai fait fumer la cb et me suis fait en avance mes cadeaux de Noël. Rien d'exceptionnel, j'avais déjà quasiment tous ces films en divx mais ça m'a bien fait plaisir de repartir avec. Bon, d'accord, un peu moins quand je suis passé à la caisse et que ça affichait un montant à trois chiffres mais je ne fais pas grève demain, c'est comme si cela m'en payait une bonne moitié. Qu'avais-je donc dans ma besace? Des "classiques" ; Jackie Brown, True Romance, Killing Zoé, Fight Club, Reservoir Dogs, Une nuit en enfer. Alors celui là je l'avais déjà acheté sur priceminister sauf que je l'avais récupéré en vf uniquement. Putain mais ça existe ça? Autant dire que le mec responsable avait reçu un petit mail bien senti! A ces achats se sont ajoutés les coffrets Wayne's world 1 & 2, Ghostbusters 1 & 2 et Retour vers le futur 1, 2 & 3. En gros je vais manger des pâtes jusqu'à la fin de l'année mais en matant des bons films. Perso, ça ne me dérange pas. Mais qu'est ce que je disais? Ah oui, je glandais donc sur internet samedi soir en attendant mieux (et j'ai eu mieux!) et je suis tombé sur un blog de vidéos live. C'est sur le myspace de The DOPAMINES que j'ai vu le lien en fait. Il y avait deux vidéos postées en commentaire et il m'a semblé reconnaître le lieu. Twingo! C'était le Pix à Paris, le rade où je les avais vu le mois dernier. Du coup je suis allé voir d'un peu plus près ce blog : http://killedbyvideo.blogspot.com/ Et en regardant les noms des groupes qu'il avait filmés, je me suis rendu compte qu'on avait du se croiser un paquet de fois car il y a beaucoup de concerts où j'étais également. Je crois que j'ai du bloquer dessus 1h30 - 2h, à reregarder les prestations de NEW BRUISES, FUCKED UP, SNFU, TEENAGE BOTTLE ROCKET, CHUCK RAGAN, OFF WITH THEIR HEADS, RAVI, DO YOU COMPUTE, FAT BEAVERS, CYCLE TO, COOPER, The DOPAMINES (donc), BOXING ELENA etc. Le son est généralement un peu cracra, c'est du punkrock donc ça sature mais quand tu y étais ça fait un bon souvenir. Je me suis même apperçu à une ou deux reprises. Je vois à peu près le genre de concerts où il doit aller, la prochaine fois je regarderais avec plus d'attention s'il y a un mec qui filme avec son appareil photo. Il y a juste un truc qui me gêne un peu ce sont les nombreuses fautes d'orthographe qu'il fait en faisant des mini live reports, introductions à ses vidéos. J'en ai les yeux qui piquent, les poils des roustons qui se hérissent et la nausée. Ok, c'est vrai aussi que tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes euh instits, enfin les deux...

disque écouté en écrivant ce post : ABLE BAKER FOX "Voices" cd

Saturday, November 21, 2009

Pixi is burning!

Je ne sais pas trop comment c'est dans les autres villes mais sur Paris j'ai l'impression que la durée de vie des salles de concert (enfin des bars dans lesquels on peut organiser des concerts avec une jauge de 40 à 100 personnes) tourne autour d'un an et demi. C'est cyclique, des endroits disparaissent et d'autres apparaissent. Quand j'ai débarqué il y a un peu plus de 2 ans, il y avait des trucs sympas au Saphir 21, au Rocher, à la Mécanique Ondulatoire et maintenant les lieux à la mode sont le Pixi, le Rigoletto et un peu la Cantine de Belleville et le Pix (à ne pas confondre avec le premier). J'avais mis deux fois les pieds au Pixi pour l'instant, fin mai pour voir les Floridiens de NEW BRUISES avec CYCLE TO, chouette concert et le mois dernier pour celui qu'on organisait (The REBEL ASSHOLES + FOR A SECOND + VENDREDI) et j'y suis retourné à deux reprises, là, en moins d'une semaine. Pixi is burning! D'autant que je me suis laissé entendre dire que l'excellent groupe BANNER PILOT, dont le dernier album "Collapser" vient de sortir chez Fat Wreck Chords, risque fort de venir y poser ses amplis le 09 mai prochain. Youhou! Mais chaque chose en son temps.


Samedi 14/11 c'était les copains de SATURN (punk rock de Perpignan/Toulouse/Montpellier/feu Paris) qui étaient de la partie pour une saturnday night fever, conviant au passage des groupes parisiens pour jouer avec eux, MINE GOES TO ELEVEN et LOBSTER KILLED ME... et les LORDS OF THE PINT qui vont faire plus de dates en novembre que sur toute l'année j'ai l'impression. Je ne sais pas si vous avez tilté sur les noms des groupes mais moi si alors je vous en fais part. Lobster Killed Me, si on traduit littéralement ça donne "homard m'a tué". Perso je suis client de ce genre d'humour second degré. Quant à Mine Goes To Eleven, il s'agit d'un dialogue du film Spinal Tap (rockumentaire sur la vie pathétique d'un groupe de heavy metal anglais dans les 80's). A un moment on voit le guitariste expliquer à un mec que son ampli est spécial, le potard va jusqu'à 11. Ceux des autres groupes vont jusqu'à 10 mais le sien est mieux, il va jusqu'à 11. "Mine goes to eleven"... Ca aussi, ça me fait plutôt rire. D'aucuns diront que je suis bon public. C'est peut être vrai... ou pas. En tout cas je n'avais encore pas eu l'occasion de voir l'un de ces deux groupes en live et les morceaux écoutés sur myspace me plaisaient assez donc je ne voulais pas les rater. Pour changer je pars super tard de chez moi, m'arrête quand même prendre un sandwich kefta chez le libanais car par un enchaînement bienheureux de choses, je n'avais pas eu le temps de manger de la journée et j'arrive au final pile poil au début du set des Lobster. Seb-o-matic du webzine Punkfiction et accessoirement guitariste/chanteur des Lords Of The Pint me demande quel est donc mon secret pour arriver toujours au bon moment, en ratant la première partie que je voulais rater mais je n'ai pas vraiment de réponse à lui donner. C'est plus un défaut qu'autre chose, j'ai toujours tendance à partir à l'heure à laquelle je comptais arriver, celle où j'ai rendez vous. Là pour le coup ça m'arrange. Je pensais qu'il n'y aurait pas foule mais quand je descends au sous-sol c'est plein. Bon, on va relativiser, ça fait une soixantaine de personnes mais ce qui me marque c'est que ce sont principalement des gens que je ne connais pas, que je ne me rappelle pas avoir déjà croisés à un concert et pourtant dieu/satan sait que je suis physionomiste! Les Lobster sont cinq sur scène, deux gratteux, un bassiste, un batteur et un chanteur à dread qui joue également dans le groupe anarchopunk LA FRACTION, il me semble. Je trouve ça plutôt bien fait et bien exécuté, du bon punk rock mélodique à l'ancienne, avec des ressemblances avec BURNING HEADS, NRA et un autre groupe des 90's que je n'arrive pas à retrouver. D'ailleurs ça m'énerve, ça fait une semaine que je cherche et je ne trouve pas. C'est surtout la voix du chanteur qui me donne cette impression... Si quelqu'un a des idées, je suis preneur. Matt, fais moi rêver avec ta science infuse! Leur concert est honnête et sincère, chouette. Je ne retournerais pas spécialement les voir eux mais s'ils sont à l'affiche avec d'autres groupes cools, je ferais probablement le déplacement.
Place maintenant aux Mine Goes To Eleven. Par contre je trouve qu'au niveau timing, l'orga pêche un peu. Le couvre feu au Pixi c'est 22h30, peut être 23h car on est samedi et ça me parait juste pour la suite. Les Mine Goes sont aussi cinq, avec la même formation que les Lobster et ils envoient leur espèce de rockin' hardcore punk. Dès le premier morceau, entre la voix du chanteur et la musique, ça me fait penser au feu groupe ricain SNOT. Leur morceaux plus punk par contre, pas le côté fusion, un peu de SNA-FU aussi et donc de REFUSED (mais en moins bien). J'attendais un peu de ce concert et pour finir je n'ai pas été plus emballé que ça. C'est sympa mais sans plus, avec un côté un peu trop poseur peut être... Le morceau qui m'a le plus plu c'était une reprise des STOOGES "Search & destroy". Non pas que je sois calé en Stooges, même si ce morceau est assez culte, c'est juste que SAMIAM l'avait aussi repris sur une face B et qu'on retrouve ce morceau dans le film "La Vie Aquatique" de Wes Anderson avec Bill Murray. Bref, au bout de 4-5 titres, j'ai décroché et suis allé fouiner dans la grosse distro qui était présente, celle de Gestalt, du chanteur des Lobster Killed Me. Il y avait pas mal de choix et encore ce n'est rien comparé à son catalogue complet (je viens juste de le télécharger, je sais où vont aller les sous de Noël) et je suis reparti avec quelques disques ; le 45t des Lobster, l'album des ABLE BAKER FOX (dont Brian des CHASING PAPERBOY m'avait dit beaucoup de bien) et un vieux GOO GOO DOLLS en occas', "Jed", que le gars m'a avoué revendre car il l'avait racheté en vinyl. Tiens, tiens, ça me rappelle quelque chose... J'adore ce groupe mais je préfère la période juste après, chez Warner Bros, un peu plus mainstream. Les albums "Superstar car wash" (1993) et "A boy named Goo" (1995) sont juste parfaits à mes yeux ; de la grosse power pop, sorte de mix entre BonJovi et Husker Dü. Je sais, ça fait un sacré grand écart, surtout avec les jeans moulants qu'ils portent dans le livret mais grosso merdo ça se situe par là, avec en plus quelques ballades un peu trop mielleuses, je le concède. J'aurais bien acheté d'autres disques comme les deux POLAR BEAR CLUB ou un CRIME IN STEREO, d'autant qu'ils n'étaient pas chers (moins de 10€) mais je n'avais plus d'argent. Et puis je vais plutôt essayer de les choper directement en vinyl.
Les sudistes mettent un peu de temps pour s'installer et tentent de dérider l'ambiance en attendant. Il suffit pour ça, simplement, que Guts (guitare/chant) parle avec son accent et ça fait sourire les gens présents. C'est pas tout ça mais c'est l'heure de faire le rock. Le punk rock plus exactement et chez eux ça va souvent (trop?) vite. Pourtant c'est une fille, Cha, avec des petits bras derrière la batterie, mais ça ne l'empêche nullement d'envoyer comme il faut. Ils commencent à avoir quelques concerts dans les pattes, dont notamment deux tournées en Europe de l'Est, qui ont bien consolidé leur jeu. Perso, c'est surtout sur leurs morceaux mid-tempos (et en anglais... je ne suis pas trop fan de leurs 2-3 titres en français) que j'accroche le plus et je préfèrerais qu'ils creusent davantage dans cette voie. "A new way" me file des frissons quasiment à chaque fois que je l'entends. Un p*tain de tube! Comme je l'avais prédit, le patron descend pour demander d'arrêter, il est trop tard et du coup les Saturn sont obligés d'écourter leur set. Je reste un peu à discuter dehors pendant que le bar plie boutique (wahou! il n'est même pas 00h) et rentre finalement chez moi. Ce n'est encore une fois pas un concert dont je garderais trop de souvenirs d'un point de vue musical mais c'était cool de revoir les Saturn et puis j'aurais fait quoi si j'étais resté chez moi? Me connaissant j'aurais sûrement glandé sur internet (myspace, facebook, youtube, mails)... ou pas.


Mercredi 18/11, encore un concert au Pixi et une affiche qui ne m'emballe pas plus que ça mais c'est organisé par Matt de Craze Records, qui est une personne que je croise régulièrement et apprécie et j'ai raté les deux derniers trucs qu'il organisait... bon j'étais malade. Les groupes SPEEDBALL (Brest) et FAST MOTION (Lille) ne me branchent pas des masses mais par contre il y a aussi les FOR A SECOND et là je dis oui. Enfin j'ai dit "peut être" sur facebook mais au final je me motive pour tracer au Pixi. Pas grand monde dans les rues mais ça se bouscule dans les bars ; il y a deux matchs de foot importants, Algérie-Egypte et France-Irlande, sauf que moi le foot j'en ai rien à foutre. Ca m'arrive à l'occasion d'en regarder mais c'est plutôt histoire de voire quelques potes, eux à fond par contre. Et la qualification de l'équipe de France à la coupe du monde en Afrique du Sud tu t'en fous? Ouaip, complètement! Ca m'en touche une sans faire bouger l'autre. Je vous laisse imaginer la réaction de mes collègues profs d'EPS, surtout quand ils sont footeux quand je leur dis ça. Bref. Contrairement à samedi dernier, là ça ne se bouscule pas dans la cave. Je suis arrivé tôt cette fois et le concert n'a pas commencé car il manque Grangé (chant) et Valo (guitare) chez For A Second et il en manque aussi un à l'appel chez les PISS ME OFF, censés démarrer en remplacement des NINE FIVE ZOMBIES, qui ne peuvent assurer le concert. Tout le monde arrive finalement, enfin les gars des groupes car question public il doit y avoir une vingtaine d'entrées, guère plus. F.A.S. attaquent les hostilités et je trouve toujours ça aussi bien. Musicalement j'aime vraiment (je n'avais pas choisi de les mettre à l'affiche du concert qu'on organisait pour rien) et sur scène ça le fait. Ca déconne mais ça joue bien et les morceaux sont super efficaces, "Era of communication" en tête. D'ailleurs je vais le mettre prochainement dans le player du myspace de Joining The Circus, avec normalement des morceaux de... oh et puis non, je ne dis rien, vous irez écouter, je vous laisse la surprise. J'en profite pour récupérer leur démo 3 titres qui vient juste de sortir. Rien que pour ça, je suis content d'être venu. Ca me suffit. Heureusement car après ça se gâte un peu. Le punkrock de Piss Me Off me laisse ni chaud ni froid, avec un carton rouge au bassiste qui fait la tête quand l'orga leur dit qu'ils ne peuvent plus faire qu'un seul morceau (fallait pas vous pointer en retard les mecs!). Du coup il joue les jambes croisées, appuyé contre le mur, genre complètement blasé... et avec des mitaines aux mains en plus! Allez, zou, dehors! Après c'est Fast Motion qui prend la place, dans un style plus punk/hxc new school wesh ta vu. Trois sur cinq ont des casquettes, c'est peut être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup. Attention, c'est super bien fait, carré, généreux, ça lève la guitare, le chanteur fait des allées et venues, saute... pardon jump mais c'est pas mon truc. Au bout du troisième ou quatrième morceau j'en ai marre et pars sans demander mon reste. J'ai pas envie de m'infliger la fin du set ni celui de Speedball dont j'ai écouté le disque, qui ne m'a pas émoustillé plus que ça. Côté foot, la France a apparemment réussi à se qualifier grâce à une main honteuse de Thierry Henry. Vive le sport. Mais dans le coin c'est surtout l'Algérie qu'on fête, les gens passent en voiture en klaxonnant à tout va et en agitant des drapeaux vert blanc rouge. Moi je m'en fous, j'ai la démo de F.A.S. dans la poche et le dernier STRIKE ANYWHERE dans les oreilles.

disques écoutés en écrivant ce post : HARD-ONS "Most people are a waste of time" cd & D-GENERATION "No lunch" cd

Wednesday, November 18, 2009

Enfermé dehors

Je ne sais pas si vous vous rappelez ce film d'Albert Dupontel, Enfermés dehors. Il n'est pas si vieux remarque. Je l'avais vu lors de la fête du cinéma, me semble-t-il, tout comme celui d'avant, Le Créateur. Bernie par contre je l'ai vu en VHS louée au vidéo club. C'était pour une soirée pizza-télé familiale avec mes parents, ma petite soeur et mon petit frère et ma mère m'avait chargé d'aller louer un film. A l'époque je ne savais pas trop de quoi ça parlait, juste que Dupontel était un comique et donc ça devait être marrant... Au bout des 5 premières minutes mes parents ont arrêté le film, on a mangé nos pizzas, mon petit frère est allé se coucher et on a alors pu le regarder. Il avait 8 ans je crois, c'était peut être un peu limite... Enfermés dehors donc, je n'ai pas trop de souvenirs, si ce n'est une vague histoire d'enlèvement de gosse et de sdf en costume de flic mais j'en garde une bonne impression. Sauf que c'est malheureusement ce qui m'est encore arrivé vendredi après midi dernier. Ca va finir par être mon film de chevet.
Troisième fois que je me retrouve comme un glandu, à la porte de chez moi avec les clés à l'intérieur et comme ce sont des portes blindées, sans poignées, impossible de rentrer. Enfermé dehors. Et à chaque fois c'est un sketch! La première fois c'était pareil, un vendredi aprèm et pas n'importe lequel, je devais prendre le train pour redescendre à Montpellier pour la One Again Asso Party 2! Quelques mois que j'étais sur Paris, mes parents me réclamaient des photos de mon appart' et je me suis dit que ça serait sympa de faire un petit film. Donc je sors de chez moi, commence à filmer de l'ascenseur, fais mine de sonner chez moi ... et merde! Le film dure 5 secondes. Là j'étais comme un con, en chaussons et sweet shirt, sans téléphone et avec un train dans moins de 2h. J'ai du sonner chez un voisin, lui emprunter une paire de chaussures et courrir dans une serrurerie pas loin (l'avantage d'habiter en centre ville de Paris, il y a ce que tu veux à 5 min à pieds). Un mec est arrivé peu après, 30 secondes de bidouillage et il m'a ouvert la porte. Le fion aussi car ça m'a couté 75€.
La deuxième fois j'hébergeais un pote de Montpellier (Arbre Payday) pour quelques jours et un soir il voulait aller à un concert au Klub. Il y avait Moshpit, groupe techno/hxc, à la Atari Teenage Riot pour faire court, dont le chanteur était aussi chanteur d'Illegal Process et Doctor Livingstone (deux groupes dans lesquels jouait aussi Arbre). Moi ça ne me branchait pas des masses et surtout j'avais des papiers à faire pour le magazine Punk Rawk. Des années que je le lisais assidûment, régulièrement (j'étais même abonné depuis le premier numéro) et là par le biais de rencontres, bon feeling et talent indéniable pour l'écriture (hum hum) j'avais eu l'occasion d'écrire dedans. Mais la procrastination étant l'un de mes plus grand défaut, j'avais toujours pas rendu mes copies deux semaines après la deadline. Donc pas de sortie au Klub, en plus la bière y est chère et dégueu, coupée à l'eau comme au Rockstore. Du coup je file un double des clés à Arbre, sors avec lui à l'extérieur et lui fais essayer la clé. Il n'arrive pas à ouvrir. Bon, je m'y attelle et bim! Impossible de rentrer la clé complètement, j'ai laissé la mienne de l'autre côté. On récupère une vieille radio chez mes voisins (un papier fin, souple et solide) et on tente de jouer aux cambrioleurs mais pas moyen. Résultat rebelote, il faut appeler un sérurier et là c'est tarif de nuit (il est 22h) : 125€. Arghh! Dégoûté, je trace avec lui au Klub, on voit le concert, boit des bières, rentre en vélib parce qu'il est beaucoup trop tard. Bien sûr je me plante de chemin et le mien a la roue arrière à plat donc ça couine et je dois pédaler deux fois plus fort pour avancer. La looz' jusqu'au bout. On arrive chez moi il est 2h30 du mat' et j'écris mes articles et chroniques de disques jusqu'à 4h-4h30 puis me lève pour aller bosser à 9h. Autant dire que pour le cours de natation avec les 6ème j'étais pas super frais...
Quant à vendredi dernier, c'était cette fois beaucoup moins "drôle". J'avais envoyé des machines au lavomatic, étais un peu speed car j'avais un rdv le soir et suis rentré chez moi faire un peu de rangement, vider les poubelles.... J'étais persuadé d'avoir mes clés dans la poche mais non. Elles étaient sur la table. 90€ cette fois. Par contre c'est la dernière. Je vais d'une faire un triple de clés que je laisserais chez un pote et surtout je vais laisser une radio sous mon paillasson et m'entraîner à ouvrir la porte avec. Je ne suis pas plus con qu'un autre (encore que), je vais y arriver. J'en ai marre de jeter l'argent par les serrures!

disque écouté en écrivant ce post : COOPER "Right now" cd

Sunday, November 15, 2009

Kiss the moustache



Boulot, métro, concerto, tel était le programme de ce mardi 10 novembre. Niveau boulot c'est quand même le calme plat en ce moment, pour ne pas dire la branlette. Je suis plus ou moins au chômage technique car le gymnase où je fais cours a été réquisitionné, comme une douzaine d'autres dans Paris, jusqu'à fin janvier pour servir de centre de vaccination contre la grippe A, et comme mon collège ne dispose d'aucunes installations sportives, soit je prends les élèves dans des salles pour faire de la garderie, soit les cours sautent. Sauf que ce mardi, c'est réunion parents/profs et j'en vois défiler non stop de 16h à 19h40. Niveau métro c'est la l3 de Sentier à Père Lachaise puis je marche un peu jusqu'à la Miroiterie, squatt qui était soi-disant grandement menacé d'expulsion (il y avait même un groupe facebook... on aura tout vu!) et qui fonctionne finalement toujours. Ce n'est que la 3ème ou 4ème fois que j'y mets les pieds mais ce soir hors de question de rater ça car niveau concerto il y a COOPER, les Hollandais toujours inspirés, même après 17 ans de bons et loyaux services à la cause punkrock. J'en veux pour preuve le très bon album "Right now" qui vient de sortir chez l'ami Cu! (lui je peux me permettre de l'appeler comme ça) de Kicking Rds, le label qui latte et défonce tout sur son passage. COOPER donc et ANNITA BABYFACE AND THE TASTY PONEYS, le nouveau projet de l'ami Forest (Pookies, Sons Of Buddha, Black Zombie Procession), toujours dans les bons coups et jamais dans des mauvais groupes. Il y avait aussi DOLORES RIPOSTE de prévu à la base sur l'affiche mais certains sont apparemment malades et ils ne peuvent donc pas assurer le concert. Ouh, les petits joueurs!! Héhé, je déconne hein, une semaine avant je faisais moi même pas vraiment le malin. On retrouve enfin pour ouvrir les LORDS OF THE PINT, en plein barathon pour novembre (pas moins de 5 ou 6 concerts sur Paris) et également derrière l'orga. Pour remplacer au pied levé les Dolores, ils ont demandé à Forest s'il pouvait faire quelques morceaux en acoustique, ce dont il s'est exécuté de fort belle manière, comme à chaque fois. C'est ce qu'on m'a dit (moi j'ai tout raté), en mentionnant notamment sa reprise de Samiam, "Capsized". Arf, j'adore ce morceau! Bref, il y a déjà du monde quand j'arrive (une petite centaine d'entrées au final) et la soirée bat son plein quand je pénètre dans la salle pour voir Annita Babyface démarrer. Ils sont quatre sur scène ; un géant à la batterie dont le jeu me fait un peu penser à Travis Barker (ouaip, c'est faible comme référence mais il joue et cogne quand même vachement bien), un chauve bedonnant à la basse avec un chouette tee-shirt Screeching Weasel, période "Bark like a dog" ("it's a real cool club and you're not part of it" yeah!), Forest à la guitare et donc Annita au chant, mix de Brody Dale pour la voix et Baby Doll (ou Pamela Anderson jeune) pour le reste. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'écouter l'album qui vient de sortir en entier, autre que les quelques morceaux sur myspace mais ça semble un peu différent que ce que l'EP 4 titres laissait présager, à savoir de la pop/punk bubblegum. Il y a des plans un peu plus "complexes", certains morceaux, passages, riffs me font penser aux défunt Pookies. Rentre d'Espagne Fred!! Arrête avec le flamenco et reviens au punk bordel!. En tout cas c'est super efficace, ça joue bien, il y a juste Annita qu'on n'entend pas assez mais j'apprendrais par la suite que c'est sa première tournée et elle a perdu sa voix à Toulouse deux jours avant. Ca revient doucement. Chouette concert en tout cas. Pause 1664 (la seule de la soirée pour moi, pas vraiment envie de boire ce soir, sans raisons particulières, juste pas envie) et place maintenant aux grolandais, en costards s'il vous plaît! Cooper c'est particulier, ils sont trois à enregistrer les disques mais en tournée le line up change. Il n'y a que René le guitariste/chanteur qui est inamovible et il emmène avec lui une section rythmique différente. Pourquoi pas. Wahou, le batteur a l'air d'avoir 20 ans... En tout cas vu d'extérieur, sur scène, on dirait un vrai groupe, pas de doutes là dessus. Ils enchaînent pas mal les morceaux, perso je ne connais que ceux du nouvel album, reçu il y a peu, mais je les reconnais dès les premières secondes. Il y a quelques tubes punk/pop en puissance : "Right now", "Smile", "All time low"... Bim, une corde cassée pour René. Pas grave, super Forest est là pour réparer tout ça. Encore quelques autres titres, toujours dans la bonne humeur et la sueur, on ne peut pas dire qu'ils se ménagent et ça fait plaisir à voir, puis c'est l'heure d'arrêter. Plus de son possible à partir de 22h-22h15, c'est la condition sine qua non pour pouvoir continuer à faire des concerts dans ce lieu. Un dernier morceau en guise de rappel et c'est fini. Je traîne un peu à discuter avec quelques amis puis rentre chez moi. Pas d'after (c'est férié demain pourtant), pas de folies mais une soirée cool.

disque écouté en écrivant ce post : BIFFY CLYRO "Only revolution" mp3

Thursday, November 12, 2009

Death or glory

Merde, pour une fois j'avais du temps devant moi et je voulais en profiter pour traduire et retranscrire sur papier l'interview des Gallois de Future Of The Left, que j'ai faite lors de leur passage au Trabendo en... hum hum, décembre 2007 et puis pour changer j'ai glandé sur le net, feuné sur divers blogs et surtout j'ai rattrapé le retard que j'avais sur celui de l'ami Gwardeath. Bon, "l'ami", on ne s'est croisé qu'une fois et demi. Enfin croisé deux fois mais on a vraiment discuté une seule fois. Je l'avais même interviewé à la radio au mois de janvier de cette année. D'ailleurs si mes souvenirs sont exacts, son frère qui habite autour de Montpellier et doit écouter l'Eko des Garrigues régulièrement avait ainsi appris qu'il était dans le coin et était venu à la radio. Bref, tout ça pour dire que pour je ne sais quelle raison ça faisait un moment que je n'étais pas allé lire ce qu'il raconte dans son blog et je viens de passer une petite heure bien poilante! Ce mec a un humour décapant et un talent fou pour les petites phrases choc. Je suis sympa, je vous en livre quelques unes (bien plus drôles ressituées dans leur contexte) mais si vous ne connaissez pas déjà, foncez donc découvrir son univers!

"
En fait il reste un ou deux cons dans cette ville à acheter des CD, et j’en fait partie. J’ai acheté le dernier Slayer et le dernier Megadeth et c’est la fête de la guitare en V dans mon salon. Ce qui vaut toujours mieux que la fête de la bite en Y."

"Ce soir deuxième répétition avec Donald Washington en vue du concert à l’Heretic samedi soir. Juste pour rebosser le set. Pas le temps hélas d'incorporer les reprises de Devo et Black Sabbath qui me tiennent à coeur. L'idée c'était d'alterner les couplets/refrains de Mongoloid et de Paranoid de Devo et Black Sabbath. Mongoloid Paranoid, yeah."

"Enfin, Social Circkle, d'enfer. J'avoue que je ne connaissais pas et j'ai kiffé comme un salopard. Impossible de décoller du pit tellement c'était bon. Ce devait être la première fois que je reslammais à un concert depuis au moins 1996. Pourvu qu'il n'y ait pas de photos qui circulent sinon la mairie de Bordeaux va me retirer les avantages liés à ma carte sénior."

J'espère vraiment avoir l'occasion de le rencontrer à nouveau prochainement car c'est un chouette type. Dans la longue liste des trucs que j'ai envie de faire, il y a en bonne place "faire une partie de badminton avec Guillaume Gwardeath". Par contre, rien à voir mais dans la longue liste des choses que je DOIS faire il y a "envoyer le chèque pour la p*tain de taxe d'habitation avant le 16/11".

disque écouté en écrivant ce post : The UNFINISHED SYMPATHY "Avida dollars" mp3

Keep it nasty!

Presque deux semaines que j'avais cette "histoire" avec Sam qui me pesait, dont je n'arrivais pas vraiment à me défaire, sans d'ailleurs faire quoi que ce soit pour, du reste. C'est vrai qu'attaquer les problèmes frontalement c'est pas vraiment mon truc. Il faudrait pourtant des fois. Et puis après un échange respectif de mail explicatif (un chacun mais genre gros pavé qu'il faut bien 2h à écrire) et finalement une heure au téléphone hier soir on s'est rendu compte qu'on parlait la même langue. Enfin bon, ça on le savait déjà, c'est juste qu'il y avait eu un couac dans la machine, une couille dans le potage. Le concert à Montpellier n'a pas été une réussite, loin s'en faut, à cause d'un malencontreux enchaînement de choses. La soirée aurait peut être, elle, pu être sauvée ou tourner différemment mais tout le monde n'a pas la même sensibilité, ne réagit pas de la même manière face aux évènements. Bref, la vie, la vraie quoi. Le tout est d'en tirer certains enseignements pour éviter de refaire les mêmes erreurs. Ne pas refaire deux fois la même connerie, ça non! Du coup là tout est derrière et c'est reparti comme en 40. Ce qui me fait quand même chier c'est qu'entre la Pleine Lune (qui n'était pas vraiment adaptée) à Montpellier et la gastro (et mes 39°c de fièvre) à Paris, je n'aurais pas réussi à voir un bon set de Teenage Renegade. F*ck!

écouté en écrivant ce post : TENTACULATION # 91 (podcast)

Sunday, November 08, 2009

Crossing The Jedethan


Depuis 2-3 ans je m'arrange toujours pour squatter des vans de groupe en tournée pendant les vacances scolaires. Rien de plus facile avec les contacts que j'ai grâce à l'émission de radio, à l'organisation de concerts et puis j'aime ça. Ca me permet de bouger, rencontrer du monde, découvrir des lieux, des villes, passer du bon temps avec des groupes, en voir d'autres en concert (gratos qui plus est, tout comme les bières généralement). A la Toussaint, je n'avais cette fois rien prévu d'exceptionnel, juste une petite virée à Toulouse (j'adore cette ville) le 29/10 avec les PAYDAY et retour le lendemain dans le van des CROSSING THE RUBICON (stoner punk de Paris) et JEDETHAN (noise punk de Londres). Arbre Payday m'a donné rendez vous à 14h au Mojomatic (avec la demi heure de retard montpelliéraine). J'arrive là bas à 14h30 donc, ils sont attablés à la terrasse entrain de manger des fajitas, sans Samy (chant), qui est on ne sait où (parti acheter des clopes et un sandwich au final). Il est 15h-15h15 quand on décolle mais il faut encore passer chez Charlie (de feu Illegal Process) récupérer des tee shirts qu'il a faits pour la tournée. Ah oui et Vincent (batterie) n'a pas fait son sac donc il faut d'abord s'arrêter chez lui. 15h30-15h45, on arrive finalement à l'atelier de sérigraphie de Charlie, on embarque les teesh et Charlie aussi, qu'on déposera à Leroy Merlin à St Jean de Védas car il a un problème de chiottes. C'est super intéressant ce que je raconte hein? Ecoute, si tu n'as rien de mieux à faire que lire ce blog, il ne faut pas venir te plaindre... On sort de Montpellier il est 16h, la meilleure heure pour se taper les bouchons. Putain de travaux de la nouvelle ligne du tram. Je suis arrivé dans cette ville en 1996 et je l'ai toujours connu en travaux. Toujours! Il paraît que c'est le signe d'une ville qui bouge... C'est pas tout ça mais RDV 14h, départ 16h, pas de doutes, je suis bien avec les Payday! Aux alentours de Narbonne je prends le volant, histoire de contribuer comme je peux au trajet mais là aussi, depuis quelques temps je prends un réel plaisir à conduire. Peut être parce que je n'ai pas de voiture sur Paris... On se tape là encore des embouteillages sur le périph à Toulouse et on arrive facilement grâce au GPS aux Pavillons Sauvages, le squatt où a lieu le concert du soir. Première fois que j'y mets les pieds, ça a apparemment été refait récemment, la salle de concert a changé de place. Avant c'était en sous-sol, transformé en dortoir et les concerts ont maintenant lieu en haut, dans une grande pièce où on doit pouvoir loger une centaine de personnes, voir plus, avec une petite scène mais assez large. L'endroit paraît plutôt sympa. Deux assos sont sur le coup, Fla-Kultur et les incontournables ToLoose Punkers. Je pensais voir pierrO, le grand schtroumpf, mais Vince (seul représentant de l'asso ce soir là) m'apprend qu'il est à Montpellier. Goddamnit!! Lui et Thomas (d'X-OR duo euh... débilement drôle), qui fait partie de Fla-Kultur ou bien aide au bar, enfin est là quoi, nous offre la bière de l'amitié ainsi qu'aux Crossing et Jedethan, qui sont arrivés en même temps que nous. Ils nous apprennent par la même occasion que ce soir c'est open bar. Ok, cool! Pendant que les gars s'installent et balancent, je discute avec Vince, que je n'ai pas vu depuis ma dernière escapade dans la ville rose en février dernier. Il est devenu papa depuis. J'envoie quelques textos à ceux que je connais, susceptibles d'être là. Cu! de Kicking Rds, je sais d'avance qu'il va être overbooké donc je laisse tomber mais je tente ma chance avec Boeuf, roadie des Charly Fiasco mais qui n'est pas parti avec eux sur le Kill Your Elite Tour, Guts de Saturn et Seb de Ici Vous Etes Un Touriste. Je discute aussi avec les Crossing The Rubicon, en pleine tournée commune avec Jedethan, que je découvre ce soir, et avec qui je rentre sur Montpellier le lendemain vu qu'ils y jouent. Ils me ramènent et en échange je les héberge. Mes parents étant absents pour le weekend, ça se goupille parfaitement. Les gens arrivent petit à petit et vers 21h45, Jedethan montent sur scène. C'est un power trio classique, Londonien sur le papier sauf que le batteur Chamoule est en fait Parisien, le guitariste vient de l'Est de la France et habite Londres depuis 12 ans et le bassiste/chanteur vit aussi à Londres mais est Néo Zélandais d'origine. Musicalement c'est une espèce de noise/punk, à la McLusky avec un petit côté fusion je trouve. Je ne suis pas fan de tout mais il y a des 2-3 titres vraiment bons, c'est carré sur scène, ça envoie... Bonne entrée en matière. Place maintenant aux Crossing The Rubicon, que j'ai déjà vus plusieurs fois sur Paris et que j'aime bien. La preuve, je les avais invités en mai à l'émission de radio. The Bronx est le groupe dont ils se rapprochent le plus mais ça brasse un peu plus large avec des trucs plus lourds. Sur le fly qui accompagnait la sortie de leur album c'était marqué "pour fans de The Bronx, Lords, Coliseum". Eux aussi sont super carrés, ça joue vraiment bien. Jimmy (également bassiste chez Jetsex) envoie ses lignes de basse aux doigts, Yogi le guitariste cale plein de solos, toujours à bon escient, Thomas le batteur n'est pas en reste et Dru, le chanteur, crie, hurle, se démène dans tous les sens, va dans le public, fait n'importe quoi, surjoue presque un peu des fois et occupe bien la scène. Un très bon groupe pour qui aime les choses couillues et si parfois sur disque j'ai tendance un peu à me lasser, car c'est légèrement répétitif, en live c'est un régal. Bilan des textos : Boeuf est fatigué, fait son petit zizi (ou alors il ne veut m'avouer qu'il a mieux à faire, c'est à dire rencard... on ne le surnomme pas "Boeuf roi de la meuf" pour rien) par contre Seb des Touriste est là et ça fait plaisir. Du coup je lui offre une bière, que je paie celle là, bien sûr! C'est maintenant au tour des Payday de cloturer la soirée et forcément quelques blagues au premier degré fusent quand ils s'installent. Par contre quand ils commencent à jouer, plus personne ne fait le malin et la ramène. Grosse débauche d'énergie, de riffs punk/hxc chaotique mais toujours avec ce côté un peu r'n'r, fun, jamais intellochiantorturé comme dans Dillinger Escape Plan ou Converge. D'ailleurs si auparavant les gens naviguaient entre la salle et le bar dans la pièce à côté, là, tout le monde s'est massé devant la scène. Vincent à la batterie m'impressionne toujours autant et il y a juste Samy qui manque encore un peu de coffre et de prestance, je trouve. Le public a l'air de bien apprécier en tout cas. La soirée se poursuit, se termine en fait car vers 1h le dernier fût de bière est passé. Entre temps j'ai récupéré "Up the zines", qui est en fait un fanzine qui chronique des zines et interviewe des fanzineux. J'avais déjà choppé deux exemplaires, sur la distro de Greg Reju il me semble, et là il y a le dernier numéro. Je découvre donc que le mec en question est de Toulouse. Comme je lui achète il m'en file deux anciens. Cool. En feuilletant rapidement le nouveau je tombe sur une chronique de Distorded Vision #1, le zine de Manu. Tiens... Wahou! Il n'est pas super tendre. Je n'aurais jamais été aussi sévère mais avec du recul il y a finalement des points de vue que je partage. Je dis au revoir aux Payday en leur souhaitant une bonne tournée et vais me coucher car les autres veulent partir tôt demain, histoire de profiter un peu de Montpellier et même de la plage.


Jeudi 29/10/09
Lever 10h30, le temps de petit déjeuner, discuter, prendre un peu notre temps, charger le camion, il est près de 12h30 quand on s'apprête à partir sauf que Thomas, le batteur de Crossing ne retrouve plus son ipod. Du coup on retourne tout, ils essaient de se remémorer ce qu'ils ont bien pu en faire la veille, on fouille dans le van, les sacs... rien. Il est presque 14h quand on finit par partir. Ca a ternit un peu l'ambiance dans le camion. A la base Chamoule, le road manager pour cette tournée commune voulait emprunter les nationales, histoire de limiter un peu les frais (et ouais, c'est aussi ça la vie d'un groupe de punkrock en tournée) sauf que ça nous aurait fait arriver bien trop tard, du coup comme on est 9 dans le van, on décide de mettre chacun de notre poche et de prendre l'autoroute. Le trajet est bercé par Dave (bassiste Néo Zélandais de Jedethan) qui s'improvise dj et s'en sort plutôt bien, alternant les titres punkrock, metal, noise... Derrière ils veulent absolument me faire regarder un magazine "la Cinquantaine", qu'ils ont acheté dans une station service, au sein d'un pack de charme de trois mags, sous cellophane grise (tu ne peux pas voir ce que tu achètes). Je vous passe l'édito de Thérèse mais entre les photos, les commentaires c'est super glauque et juste horrible. Il y en a un autre qui n'est pas beaucoup mieux et on se rendra compte sur la couverture qu'il était vendu en francs... Trajet sans encombres, on arrive vers 16h45 à la plage des Aresquiers, entre Frontignan et Vic La Gardiole où je les emmène. A la base certains (Jimmy, Dru) étaient chaud pour se baigner mais la température baisse vite et là c'est déjà limite pour simplement se tremper les pieds. On est tous là avec nos cannettes de bières à jeter des cailloux dans la mer en essayer de viser une bouée à une vingtaine de mètres. Comme des gosses. 18h, on trace direction l'Up & Down et forcément on se tape des bouchons. On arrive finalement, galérons un peu pour se frayer un chemin dans les rues étroites du centre ville et également pour décharger et installer le matos en bas du Up & Down. Quelle idée de mettre une passerelle pour accéder à la minuscule salle? Le bafle guitare passe juste, juste. Les deux patrons Stéphane et Louis sont hyper accueillants. Là aussi, ce soir, on sera rincé à l'oeil. Ils viennent presque chercher notre verre vide dans la main pour le remplir! Les concerts ne démarrent pas avant 22h, on a beaucoup trop de temps pour boire. J'en amène certains faire un tour rapide du centre ville piéton ; Rue de l'Aiguillerie, Rue de la Loge, Place de la Comédie, Esplanade et retour au Up & Down. Le bar s'est un peu rempli, j'avais prévenu quelques amis qui sont arrivés et il y a un groupe de 4-5 types, des rugbymens vu leur carrure et leur attitude, qui étaient là avant nous et n'ont pas l'air d'avoir lésiné sur le lever de coude. Jedethan démarrent et les mecs descendent, se placent devant et commencent à pousser un peu tout le monde, renverser leur bière en bougeant, bousculer les musiciens... le prototype parfait du bourrin relou. Ils doivent s'imaginer que c'est ça le rock. La salle est vraiment petite, genre 40 personnes max et c'est bien plein donc forcément il n'y a pas beaucoup d'espace mais les mecs complètement ivres ont perdu toutes notions de respect et d'intelligence. Si encore ils en avaient en étant sobres. Je tente de convaincre les deux groupes que ce genre d'énergumène n'est absolument pas représentatif de la faune local. D'ailleurs en concert il n'y en a jamais des comme ça. Dru, chanteur de Crossing est bien chaud, remonté à bloc pour leur rentrer dans le lard (au sens propre comme au sens figuré). C'est ce qui ressort de l'espèce de one man show qu'il nous offre à la terrasse du bar. Ce mec a beaucoup de repartie et me fait mourrir de rire. Il ne s'arrête jamais en plus. Place aux Crossing The Rubicon donc, les rugbymen redescendent et refont leur cirque dès les premières secondes. D'entrée de jeu Dru va vers eux et les provoque tout en chantant. Il approche son micro de quelques centimètres de l'un, fait mine de l'embrasser sur la bouche. Autant dire qu'avec son trop plein de testostérone, le gras du bide (ouais je sais le physique c'est facile mais ils le méritaient vraiment) ne comprenait pas bien ce qui lui arrivait. Le concert est super sauvage. Beaucoup moins propre techniquement mais ils n'ont pas vraiment d'espace pour jouer, sont sans arrêt bousculés, Yogi le gratteux doit faire gaffe à ses pédales d'effet. Et Dru continue de provoquer les autres ; il vire son jean et son teesh et vient se frotter vers eux, ce qu'ils n'ont pas l'air d'apprécier. Ils se chambrent mutuellement entre les morceaux et à moment j'ai bien cru qu'un des rugbymen allait lui en coller une. Le clou du spectacle c'est quand il est venu s'agenouiller devant un, en chantant, le micro (et donc la tête) à 10cm du jean du gars. Là il a fait une de ces tronches, sa virilité en a sûrement pris un coup. Il a dû décuver aussi sec et s'en était trop pour lui, il est remonté, suivi par ses potes et n'est plus redescendu. La suite était plus tranquille mais malheureusement c'était quasiment la fin du concert... Il y en a quand même un qui est redescendu à la fin, s'en est suivi une sorte de joute verbale entre lui et Dru, plutôt drôle, à ses dépends bien sûr car niveau réthorique, ça ne volait pas bien haut. Il a quand même sorti à un moment "Tu as de la chance de jouer dans un bon groupe, avec de bons musiciens, sinon je t'aurais arrosé de pralines!" ahaha! Puis il est redescendu avec des bières pour tout les musiciens, non s'en s'être fait chambrer par Dru qui lui a dit "Mais tu les a payées les bières? Nous on a bu toute la soirée sans rien payer! Mais merci hein mec..." Heureusement, il y en a un qui n'avait pas bu, leur pote Nico qui faisait office de roadie et qui nous a ramenés à Cournonterral, chez mes parents à 20min de Montpellier. Trajet assez apocalytpique quand même, à part lui tout le monde était saoul (on avait en plus acheté une douzaine de canettes de 50cl à une épicerie de nuit) et on a traversé Montpellier avec la musique à fond, Rage Against The Machine, Slayer et j'en passe, Dru a slammé dans le van, fait du catch (toujours dans le van) avec Yogi et Jimmy, tandis que je hurlais les indications à Nico pour les changements de direction. Ils jouaient le lendemain à Angers pour la dernière date de la tournée et devaient se lever tôt (8-9h) , c'est pourquoi ils étaient contents d'avoir un toit pour une bonne nuit de sommeil. Au final avec les derniers on s'est couché il était 5h je crois, sans réussir à finir toutes les bières. Autant dire que le lendemain, le réveil était très très dur! Le temps que tous puissent prendre un café et une douche, la dernière datait bien de 2-3 jours (avec la transpiration des concerts.. hum!), ils ont décollé de chez moi vers 11h. Deux très bonne soirées en tout cas!

disques écoutés en écrivant ce post : BLACK CITY BABIES "Let it burn inside" cd & THERAPY? "High anxiety" cd